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NOUVEAU POINT SUR LES AIDES DE L'ETAT

Dans le cadre du plan de résilience économique présenté ce mercredi 16/03/2022, la ministre de la Transition écologique a annoncé une modification des aides MaPrimeRénov’ pour accélérer l’indépendance énergétique de la France face à la Russie.
À partir du 15 avril, l’aide pour l’installation d’une pompe à chaleur (PAC) ou d’une chaudière biomasse sera augmentée de 1 000 €.
Parallèlement, il n’y aura plus d'aide pour l’installation d’une chaudière gaz neuve à compter du 1er janvier 2023.
Le gouvernement présentait ce mercredi son plan de résilience économique dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, aggravée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Parmi les principaux objectifs :
Prendre des mesures rapides pour atténuer les effets de cette crise sur les entreprises, et accélérer l’indépendance énergétique de la France vis-à-vis des énergies fossiles, et notamment du gaz et du pétrole russe.
Vers la fin des aides pour les chaudières gaz :Dans ce contexte, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a annoncé une réforme du dispositif MaPrimeRénov’.
Dès le 15 avril, l’aide pour le remplacement d’un chauffage au gaz ou au fioul sera augmentée de 1 000 €, pour le moment « jusqu’à fin 2022 ». L’idée étant de privilégier les pompes à chaleur (PAC) – y compris hybrides – les chaudières biomasse, et plus largement les énergies renouvelables, afin d’inciter les Français à sortir du gaz.
Cumulé avec les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), le montant de l’aide pourra désormais aller jusqu’à 9 000 euros pour les ménages les plus modestes.
La ministre de la Transition écologique a également souligné que, grâce à ces solutions alternatives, les factures d’énergie annuelles pourront être divisées par trois pour ces ménages qui abandonnent le gaz.
Parallèlement, l'aide à l’installation de nouvelles chaudières gaz sera dans un second temps supprimée.
Ayant dans un premier temps annoncé la même date du 15 avril, le ministère de la Transition écologique a finalement repoussé cette échéance, laissant aux particuliers et professionnels jusqu'au 1er janvier 2023 pour s'adapter à ce changement.
Des mesures qui ont fait réagir :
La Fédération Française du Bâtiment (FFB) avait notamment réagi à l’annonce de la suppression « quasi-immédiate » des aides pour toutes les chaudières gaz, s’inquiétant de l’impact sur toute une filière, et avait demandé au gouvernement de « retravailler » cette mesure. La fédération s'est ainsi félicitée d'avoir été écoutée
Ces annonces sur les aides pour le chauffage interviennent également après que le Symbiote, qui regroupe des acteurs de la rénovation énergétique, a appelé les pouvoirs publics à revaloriser les aides à l’isolation, notamment pour réduire le reste à charge des ménages. Dans un communiqué publié mardi, le syndicat estime en effet que, ces derniers mois, les aides ont davantage été fléchées vers les modes de chauffage (PAC, chaudières bois…) que vers les travaux d’isolation, qui restent pourtant le préalable pour chauffer les bâtiments plutôt que « l’atmosphère ».
 
 
Les collectivités également concernées :

Dans le cadre de ce plan résilience, les collectivités seront également incitées à quitter le gaz et le fioul au profit d’autres énergies, à travers « un plan de sortie accéléré des hydrocarbures pour les bâtiments de l’État ».
Concrètement, un fonds devrait financer la transition écologique de ces bâtiments pour remplacer les chaudières fonctionnant grâce à des énergies fossiles par des solutions à énergie renouvelable.
Les mairies, écoles, et bâtiments administratifs seront par ailleurs appelés à baisser d’1 °C leur température de chauffage, « par souci d’exemplarité », et une campagne « d’éco-gestes » sera lancée.

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